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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 07:58




Le 8 aout, nous quittons la Russie pour rejoindre Sémeï, la ville la plus au nord du Kazakhstan sur ce parcours. Sémeï est une ville très agréable, qui nous avait déjà charmés à l'aller et que nous retrouvons avec plaisir.

Cette ville fut le lieu de résidence « obligatoire » de Dostoïevski pendant plusieurs années d'exil. Sa maison de bois jouxte le musée qui lui est dédié.



Sur deux étages, on y voit la cuisine, la salle à manger et tous les ustensiles de cuisine et la vaisselle, sa chambre à coucher et son bureau. Il est émouvant de se trouver en ces lieux, marcher sur ces planchers irréguliers où il a fait tant de pas, voir son bureau avec plume et encrier et de nombreux documents écrits de sa main. Trois livres ont été écrits ici, mais leur nom en russe n'ont éveillé aucun souvenir dans ma mémoire. Je dévorais les livres de Dostoïevski durant mon adolescence et, tout à coup, il semblait prendre vie sous mes yeux...



Sa présence à Sémeï, ainsi que celle d'autres intellectuels en exil comme lui, entraina un véritable épanouissement des arts et encouragea l'éducation de la population locale.

J'étais tellement subjuguée qu'il me semblait soudain comprendre tout ce que me disait notre guide en russe ; peut-être que je devinais seulement ce que je savais déjà plus ou moins....?

 

 

Mais Sémeï, c'est aussi la tristement célèbre Sémipalatinsk qui fut le lieu choisi par les soviétiques pour effectuer leurs essais nucléaires. De 1949 à 1989, 460 bombes nucléaires ont explosé dans le polygone, une vaste zone de steppe, soi-disant inhabitée, située à 100 km à l'ouest de la ville.

Les conséquences sur la santé des habitants de la région se font encore durement sentir.

 

A Sémeï, au marché, nous avions acheté un chouca de 1 kg, pour 1, 50 € seulement.




Ah oui! Le chouca, c'est le brochet en russe.

 


Plat très répandu dans toute l'Asie Centrale. Il s'appelle pelmiéni en Russie,  manti en Ouzbékistan et Kazakhstan, buzz (proncer bouse) en Mongolie.   Ce sont de raviolis fourrés en général à la viande de mouton hachée .

 

 

 

Au Kazakhstan, on rencontre très souvent à proximité des villages, d'autres villages miniature. Il s'agit de cimetières où chaque défunt a sa propre résidence tertiaire.... il ne faut donc pas s'étonner si ces villages sont souvent plus étendus que le village des vivants là où on peut réutiliser la même maison au fur et à mesure que les générations se succèdent, mais dans l'autre monde, on ne partage plus...


 

Ces cimetières, très fréquents au Kazakhstan et qu'on ne trouve que dans ce pays, sont un délice pour les yeux!


Notre route plein sud depuis Barnaul nous fait traverser un Kazakhstan de plus en plus chaud. Nous faisons halte près des torrents descendant des glaciers tout proches qui font la frontière avec la Chine.

Le paysage fait alterner de longs trajets au milieu de collines couvertes d'herbe jaunie avec des zones agricoles, très vertes, très irriguées, où s'étendent d'immenses champs de céréales ou de tournesols.



En ville :



Sur les bords de route s'alignent les vendeurs de melons jaunes et de pastèques ; dans les villages, ce sont les vendeurs de pommes de toutes couleurs et toutes variétés. Certains y ajoutent les produits de leur jardin, concombres, tomates, pommes de terre, prunes, nèfles,....



Et puis on quitte les zones habitées et on retrouve la steppe sèche, jaune....

 

 

 


Ce qui est formidable en Sibérie comme au Kazakhstan et tous ces pays où l'hiver dure si longtemps, près de 5 mois et jusqu'à – 40°, c'est qu'après un très court printemps, la nature explose comme pour rattraper le temps perdu, ou ne pas perdre une minute de cet été qui sera si court.

 


Fin mai, le temps était aux labours et mi-aout de nombreux champs sont déjà moissonnés. Nous ne sommes pas agriculteurs mais il nous semble que chez nous cela ne va pas si vite. Dans les villes aussi, les femmes arborent leurs tenues d'été, très été parfois,....et il y a beaucoup de vie tard dans la nuit, comme si il fallait vite profiter de ce si court été.

 

 

 

Nous devons faire nos visas kirghizes et ouzbeks à Almaty. Nous laissons passer le week-end et restons quelques jours au bord d'un superbe lac avec en toile de fond les montagnes d'Almaty, situées à 100 km de là et qui culminent à 4900 mètres. Nous nous baignons pour nous rafraîchir de la chaleur qui augmente tout au long de la journée et dépasse facilement les 30°. La nuit est fraîche et il ne fait plus que 11° au petit matin.

 

C'est le 15 août. A 23 heures, nous entendons des détonations. C'est en fait un feu d'artifice qui se déroule sur une petite île devant nous. Nous sommes absolument seuls et sommes très surpris. Quand la dernière fusée s'éteint, quelques lumières, de plus en plus nombreuses, apparaissent sur le lac à côté de l'île; un petit bateau de croisière... le feu d'artifice n'était pas pour nous.... mais nous en avons bien profité quand même!!

 

 

 

Le lendemain matin, des pêcheurs pêchent au filet juste devant nous. Ils réunissent une grande quantité de poissons, parfois très gros. Ils nous en donné quelques exemplaires, heureusement pas des plus gros! Et ce jour-là nous avons tout compris : quand nous pêchons à la ligne, un très fort effet subjectif entre en compte : le poisson doit nous trouver, doit avoir faim, doit être curieux de ce qu'il y a au bout de notre hameçon, doit....Le pêcheur professionnel jette ses filets et ne demande rien au poisson, ni s'il a faim, ni s'il a envie de mordre,.... il le prend et c'est tout. Il n'a en fait aucun mérite!! Nous avons décidé de nous en remettre désormais aux pêcheurs professionnels, ainsi, notre pitance sera assurée.

 

 

Nous retrouvons Almaty où nous devons faire nos prochains visas. La ville, toujours aussi encombrée de voitures, nous est maintenant plus familière. On peut se repérer et c'est vraiment l'été maintenant ; toutes sortes de boutiques sont ouvertes sur les trottoirs, chachliks, kebaps, plov, nan, poulets rôtis (que l'on appelle tout simplement : grill), les fruits et légumes en très grande quantité. Beaucoup de monde dans les rues. L'été quoi!

 

 

A Almaty, nous avons retrouvé avec plaisir Qing et Yon qui avaient eu la gentillesse de faire notre lessive en mai lors de notre premier passage. Entre-temps,  Anke,une magnifique petite fille est née, aujourd'hui âgée de 2 1/2 mois, et pleine de sourires!!

 

Nous faisons connaissance avec Jacques (canadien, un vrai gars du Québec avec l'accent!!...) et Elisabeth, plus modestement française. En voyage longue durée, ils arrivent eux aussi de la Mongolie mais ne rentrent pas au pays et se dirige vers l'Inde. Date de retour indéfinie. Cela fait du bien de se retrouver et de pouvoir échanger avec des gens qui pensent comme nous. Nous avons très studieusement fréquenté ensemble le cybercafé où nous pouvons travailler en wifi.

 


 

Petite récréation en téléphonant à la famille avec Skype.

 

Nos visas kirghises demandent 10 jours de délai. Nous les utilisons en nous rendant dans le Sharyn Canyon situé à l'est d'Almaty. Nous passons deux jours dans ce décor grandiose où à chaque tournant on s'attend à voir arriver John Wayne sur son cheval!



 

Dans le canyon, nous rencontrons deux cyclistes français, encore! qui arrivent de Chine, un petit voyage de 1 mois et demi. Courageux cyclistes! Toujours souriants et en forme quelque soit leur âge! Ceux-ci habitent près de chez nous, nous les reverrons à notre retour.

 

 

 Nos visas n'étant pas encore prêts, nous décidons de nous offrir quelques petites vacances et de retourner au lac où nous étions si bien sans repasser par Almaty.

 

Souvent, on nous dit en vacances. Pourtant un voyage n'a rien de vacances. Lorsque vous partez en voyage pour les vacances, vous vous rendez dans une agence de voyages où vous achetez un billet tout compris. Il suffit alors de vivre ce que l'on vous propose. Parfois, vous organisez vous-mêmes votre voyage, deux ou trois semaines.

Mais le long voyage, c'est autre chose. C'est la vie de tous les jours avec en plus les imprévus (ensablement, embourbement, discussion avec la police qui vous trouve une infraction imaginaire), la route souvent longue (nous avons fait aujourd'hui 24 000 km exactement), les visas à faire face à des gens qui ne parlent que le russe parfois, les courses, trouver un endroit pour la nuit, chercher où on peut trouver de l'eau, ….. et plein d'autres choses qui font que le soir, on est complètement fatigué. Le simple stress de ne jamais parler sa langue et de toujours se trouver face à quelqu'un qui ne vous comprendra pas et que l'on ne comprendra pas.

Un exemple : en Mongolie, nous avons perdu notre plaque d'immatriculation en traversant une rivière et nous ne l'avons pas retrouvée. A Ulaan-Bataar la police a dit qu'elle ne pouvait pas faire de plaque étrangère ; même chose au garage Mercédès à Almaty. Cependant, nous sommes souvent arrêtés par la police qui veut nous mettre une amende . Comme nous avonsi fait un numéro écrit à la main placé sur la vitre arrière, le dernier policier nous a demandé si nous avions un dictionnaire ; il a cherché son mot pendant plus de dix minutes pour nous sortir : « contrefaçon, fraude ». Tout d'abord, nous avons tous deux éclaté de rire, puis je lui ai montré sur la carte grise que c'était notre numéro. Il s'est ensuite excusé.... Pour refaire cette plaque avant la France, nous n'avons pas de solution, alors nous continuerons à nous faire arrêtés par la police!

 

Eh oui! Dire à un voyageur qu'il est en vacances, c'est comme dire à un guide de montagne ou un moniteur de ski qu'ils passent leur vie en loisirs. Notre dernier cycliste était d'ailleurs guide....et voyageur en plus.

Nous sommes heureux de cette vie que nous avons choisie, mais de temps en temps des petites vacances au bord d'un lac sont très appréciables!

 

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 07:56

pour en savoir plus : Le Kazakhstan
                                   INFOS PRATIQUES : Russie, Kazakhstan, Ouzbekistan

 

We leave Tachkent to go to Kazakhstan. First Turkistan, then Alma-Ata.


Tachkent est très près de la frontière kazakhe; la frontière est même aux portes de la ville.

Mais alors que nous en approchons, nous rencontrons l'inévitable barrage de police de la sortie de Tachkent, qui nous arrête bien sûr, et nous dit que la frontière est fermée. Nous ne saurons pas pourquoi, les explications en russe n'étant guère déchiffrables. Par contre le geste du policier les bras en croix ne laisse aucun doute.

Même scénario à la frontière suivante. Nous allons quand même jusqu'au poste de frontière pour voir plein de gens qui traversent la frontière. Elle n'est donc pas fermée! Nous décidons donc de nous installer jusqu'à ce qu'on nous laisse passer. Un policier de frontière arrive pour faire le même geste les bras en croix , mais il emmène quand même nos passeports , et les garde un bon moment. Nous pensons alors qu'une sombre histoire de bakchich est en vue.... Un homme parmi tous ceux qui se proposent de nous « aider » parle un peu le français. Il nous explique que la frontière n'est pas ouverte aux étrangers mais seulement aux ouzbecks et kazakhs. Le doute plane encore sur nos esprits; et les passeports ne sont toujours pas revenus! Soudain le policier arrive avec nos passeports, son portable à la main, et me demande si je sais lire l'anglais. Et là, écrit en toute lettres, « La frontière n'est ouverte qu'aux ouzbecks et aux kazakhs. Il faut se rendre au poste de frontière international de Chinaz ». Nous l' avons donc injustement soupçonné, il avait passé tout ce temps à trouver quelqu'un qui pourrait écrire ce SMS en anglais. Le doute reste chez Klaus qui craint qu'à Chinaz on nous renvoie à Tachkent. Et notre visa ouzbeck n'en a plus que pour quelques heures!

Chinaz est situé à 100 km environ de Tachkent, au sud-ouest; or notre route se dirige au nord-est de cette ville; en conclusion, nous quittons Tachkent à midi, et à 19 heures, nous nous retrouvons à 20km au nord de Tachkent, après avoir longé la frontière côté ouzbeck, puis refait le même chemin côté kazakh, une balade de 200km....

Heureusement les formalités, si elles n'ont pas été très rapides (!), se sont passées dans une atmosphère bon-enfant.

Si j'écris tout cela en détail, c'est pour que ceux qui n'ont jamais voyagé seuls puissent comprendre à quel type de difficultés nous pouvons nous trouver confrontés! Un autre problème nous attend plus loin. Heureusement , nous ne le savons pas encore....


Nous revoilà donc au Kazakhstan. Le pays est vert, sauvage.

Nous nous dirigeons vers Turkistan, petit détour de 300 km aller-retour pour découvrir un petit Samarcande kazakh. Nous lisons dans le guide : « Turkistan, ville perdue au milieu du désert ». Tout le monde ne doit pas avoir la même idée du désert, car nous roulons au milieu de prés et de champs immenses, tout n'est que verdure à perte de vue!

 

Mausoleum in Turkistan.

 

Le mausolée de Turkistan, auquel Tamerlan a aussi mis sa touche, est une petite merveille! Le très haut portail est le plus grand d'Asie Centrale avec ses 38 mètres de hauteur pour une façade de 50 mètres de largeur. Le mausolée est en cours de rénovation et nous n'avons pas pu savoir si la façade sera ou non recouverte de céramique. Notre guide nous a dit que non, pour que l'original soit respecté. Pourtant, il nous semble avoir vu des photos avant restauration où il y en avait. Il faudra revenir dans quelques années pour avoir la réponse.....

 

The peaces of Wood in the arch were a help for the construction.

Les poutres visibles dans la voûte sont celles qui permettaient de hisser les matériaux pour la construction.

 


Al'intérieur du mausolée (photos interdites) se trouve le tombeau en marbre vert clair d'un prophète. Le vert est la couleur de l'islam. Une grande perche sur laquelle est accrochée une queue de cheval indique qu'ici est enterré un saint homme. Nous l'avions déjà vu au Gour Emir, le tombeau de Timour à Salarcande.



D'autres tombes de personnages importants l'entourent, la proximité d'un saint assurant une protection dans l'au-delà, selon la croyance islamique.

 


D'autres monuments sont autour : le mausolée où repose l'arrière-petite-fille de Tamerlan et une curieuse mosquée semi-souterraine (en fait une reproduction de l'ancienne, complètement en ruine). Là , le prophète est allé finir sa vie sitôt atteint l'âge de 63 ans, âge de Mahomet à sa mort. Il a vécu ainsi sous terre pendant encore 63 autres années. La mosquée est quand même vaste et confortable.....  

 

Avec notre charmante guide!         With our nice guide

 


Nous repartons vers Alma-Ata, ou Almaty, l'ex-capitale du Kazakhstan. Pendant près de 1000 km, nous longeons la chaîne de montagne qui forme la frontière entre Kazakhstan et Khirghistan. Les sommets sont tous enneigés, et nous roulons sur un plateau à 1000 m d'altitude.

 

Fields are covered with many, many flowers!


Les prés rouges de coquelicots s'étendent à perte de vue ; parfois ce sont des plaques mauves, ou encore des fleurs de colza qui trouent ci et là le rouge et le  mauve. Puis de grosses fleurs toutes rondes, d'un violet foncé, semblable à des fleurs d'oignons s'alignent.



A un endroit bien précis, de nombreux buissons tout roses sont parsemés dans le vert du pré ; ce sont les arbustes des tamaris, tout velus. Des bouquets de clochettes blanches prennent le relai, et parfois seulement des touches d'herbe vert clair. Tous ces champs de fleurs me font penser aux champs de tulipes en Hollande, que je n'ai d'ailleurs jamais vus; sauf qu'ici, c'est Dame Nature qui plante et entretient tout cela avec le bon goût qui la caractérise.

 



Dans cette ferme, les hommes habitent les yourtes et les grands bâtiments sont les étables.

In this farm, people lives in yourtes and the big buildings arer for animals.


Dés qu'on quitte les grands axes, la vie fourmille sur et autour de la route. De très nombreux animaux, entre la marmotte et l'écureuil, couleur sable, courent partout. Il y en a partout. Un certain nombre y laissent sa vie, écrasés par les camions qui n'ont que faire de tous ces petits imprudents. On voit aussi beaucoup de serpents, de la taille d'une couleuvre, couleur cuivre, qui traversent la route, et y restent souvent!



Et puis il y a les troupeaux. De moutons et de chèvres bien sûr, de vaches aussi, et le bonheur, ce sont les troupeaux de chevaux, toujours accompagnés de très jeunes poulains qui jouent et caracolent!

 


Les bergers vont à cheval pour les plus dynamiques ; les jeunes et les plus vieux préfèrent les ânes, moins fougueux (même si on a vu hier une chevauchée « infernale » d'un âne monté d'un petit gamin ; tous deux avaient l'air de bien s'amuser et il nous faisait de grands signes (le gamin, pas l'âne...).


Toute la journée nous avons roulé pour arriver à Alma-Ata le jeudi soir afin de demander les visas de la Mongolie avant le week-end.

Almaty a toujours représenté pour moi la halte dans une ville tranquille, le repos paisible. Je la voyais s'approcher avec un grand plaisir, surtout que la fatigue commençait à sérieusement se faire sentir. Désenchantement..... Almaty est une très grande ville de plus d'un million d'habitants et un nombre impressionnant de voitures. A 18heures, nous voilà dans des embouteillages gigantesques, des voitures venant à toute vitesse dans tous les sens, un concert de klaxons...

Où es-tu, Almaty la paisible??????

Nous cherchons une place de parking pour la nuit; nous ne trouvons rien; la tension monte ; nous décidons de sortir un peu du centre ville vers l'ambassade de Mongolie pour être prêts pour le lendemain. De guerre lasse, nous nous arrêtons sur un petit parking découvert fortuitement. L'ambassade ne devrait pas être loin. Nous nous y rendrons à pied le lendemain, en forme, reposés ; les problèmes sont finis. NENNI!!!!!L'ambassade n'est pas où nous pensions. Existe-t-elle seulement encore ou a-t-elle déménagé à Astana, la nouvelle capitale??? Le moral est dans les chaussettes...... Un policier en remet une couche en nous arrêtant pour un demi-tour pas fait exactement dans la voie où il fallait (aucune voie n'est tracée sur la route), mais le mot « chtraf »(amende) nous étant comme toujours totalement inconnu (ça se dit pareil en allemand), il laisse tomber de guerre lasse. Mais comme il y a toujours quelqu'un qui veille sur nous, on a mis sur notre chemin un homme qui savait où nous allions, et a pris son véhicule pour nous guider. A un feu rouge, nous l'avons perdu et là, nous commencions vraiment à nous demander si nous trouverions cette ambassade, mais le brave homme nous attendait un peu plus loin et nous a mené là où il fallait après s'être lui-même beaucoup renseigné. Après avoir vite remercié notre sauveur, il a disparu. La déveine nous quitte et nous arrivons dans une charmante ambassade avec un monsieur très aimable et qui nous fait notre visa pour le soir même en 5 heures pause repas comprise, du jamais vu!

 

 

Rain over Almaty


Entretemps, un orage a éclaté sur Alma-Ata, les rues sont innondées, les voitures font des gerbes d'eau impressionnantes, et nous décidons de passer la nuit dans la montagne au calme. Tant pis pour la vue!


Le samedi, la ville est plus calme et nous découvrons cette ville ultra-moderne, avec les buildings du centre financiers tout en verre, un vrai village!

The financial center in Almaty, all is in glass!


 


Quelques monuments commémoratifs de la séparation d'avec l'ex-URSS


 

de la dernière guerre mondiale

 


et heureusement plus gai la cathédrale orthodoxe

 


et le musée des instruments de musique où nous nous sommes réfugiés lors d'une violente averse. Le musée était déjà fermé mais un garde nous a fait entrer et nous avons pu visiter ce petit bijou seuls, dans le plus grand silence.

 


Le côté moderne d'Almaty offre un contraste saisissant avec la campagne à quelques km de là où les kazaks à cheval semble descendre d'un far-west asiatique d'un autre siècle et où les paysans cultivent les immenses champs de légumes avec la bêche et la charrue tirée par un cheval.


Mais ce paradoxe existe sans doute maintenant dans tous les pays asiatiques.......

 

Almaty est aussi un paradis pour les sportifs. Bordée par des montagnes dont les sommets atteignent près de 5000mètres, on peut y pratiquer ski, randonnées à pied ou à ski, escalade, vtt. Et aussi le kayack, le rafting,.... Sans compter les multiples possibiltés de sortie propres à chaque  grande ville.

Nous mettrons les photos de montagnes lors de la prochaine publication, le temps pluvieux ne nous ayant pas permis de les photographier. Mais aujourd'hui, il fait un temps magnifique!

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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 07:47

 Pour en savoir plus sur le Kazakhstan, cliquer ici :  Le Kazakhstan






Nous avons quitté Astrakhan pour nous diriger vers la frontière kazakhe et, là, nous avons retrouvé les bonnes frontières d'Asie ; arrivés à 15h30 à la frontière russe, nous sommes ressortis à plus de 19h de la frontière kazhake! Passage long certes, mais sans problème.

 

 

Après la frontière, tout change. D'abord, si la steppe reste la même, on y rencontre de plus en plus de chevaux, vaches, troupeaux de chèvres et moutons, et des chameaux! Des chameaux, des vrais! Avec deux bosses!! Ils aiment flâner en bord de route et se lancer dans des sprints rapides lorsque les camions arrivent à toute vitesse, la main sur le klaxon!



Comme en Mauritanie, tout ce monde se promène en liberté, seul, et on se pose des questions sur nos clôtures, nos bêtes entravées....

Nous avons un chouette ciel bleu, il fait jusqu'à 18°.



 

A Atiraw, première grande ville kazakhe sur notre parcours, nous arrivons en fin d'après-midi et c'est un vent sibérien qui nous souhaite la bienvenue. L'accueil est...glacial!!

 

Après avoir rapidement regardé quelques monuments, nous avons fait comme les habitants et nous sommes engouffrés dans un supermarché, bien chauffé, trop même vu nos polaires!

C'est à Atiraw que l'Oural se jette dans la mer Caspienne, et c'est l'Oural qui délimite la frontière géographique entre l'Europe et l'Asie ; une borne de part et d'autre du fleuve le signale. Nous pensions être en Asie depuis longtemps; eh bien non!




 

Atiraw, c'est une grande ville moderne; les hauts buildings se suivent, et de nombreux autres sont en construction. C'est la ville du pétrole. Sur 200 km au sud se succèdent les exploitations pétrolières et Atiraw en est le centre administratif, donc riche, en pleine évolution. Les gens sont habillés avec beaucoup d'élégance, mais une élégance sobre, pas outrancière comme en Ukraine où les femmes, très maquillées, en minijupes très mini et bottes jusqu'aux genoux à talons aiguille très aiguille (on se demande d'ailleurs comment elles peuvent marcher sur des trottoirs souvent cabossés...) feraient chez nous figure de prostituées...

 

Le lendemain, le thermomètre affiche 2°. Le vent souffle toujours très fort et très froid. Il pleut. Nous sommes habillés   chaudement,

 

tout le monde d'ailleurs!


 
 

 

Tout à coup, surprise : en sens inverse vient un routard cycliste, le vélo chargé de sacoches. Nous nous arrêtons, histoire de lui offrir le réconfort d'un café bien chaud ; nous faisons marche arrière et, lui, fait un crochet sur la route, sans doute pour voir notre plaque d'immatriculation.... puis continue sa route dans sa solitude glacée. Sans doute n'aime-t-il pas les français!  Nous ne comprendrons jamais ce genre de voyages.....

 

Toute la journée, le temps sera maussade. Après avoir roulé sur une route toute neuve, nous finissons la journée sur une défoncée  pleine de trous très profonds, s'étalant parfois sur toute la largeur de la route.



 La conduite est très éprouvante et nous avançons très lentement. Nous nous arrêtons, épuisés, pour la nuit sur le parking d'une base pétrolière et nous réfugions à l'arrière de notre fourgon bien chauffé. Le vent est violent et toujours aussi froid. Une petite pluie glacée tombe par intermittence.

Toute la journée du lendemain, nous aurons un vent « à décorner les boeufs ».

 

 

La journée est éprouvante par le vent, le froid, le ciel gris et parfois quelques flocons blanchissent les cailloux dans le désert. La route est de plus en plus mauvaise ; de part et d'autre s'étendent sans cesse des lacs salés, le sol est blanc presque partout, de sel bien sûr; pas un animal, peu de voitures et d'hommes.




 Vers 17h, nous comprenons que nous nous sommes trompés de route et que nous avons roulé 250 km sur une route totalement défoncée au lieu de 90 km sur une route....toute neuve! Petit cadeau en fin de journée : le soleil a fait son apparition et la lumière sur le désert était magnifique! Même si la température n'a pas dépassé les 3° de toute la journée.

 

Le lendemain, nous passerons une nouvelle frontière, l'Ouzbékistan,  et l'interrogation est toujours la même.....

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