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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 03:24










Construction d'une ger. L'armature en bois est en place et est en train d'être recouverte du feutre.

 

 

 




Les motos sont très nombreuses en Mongolie. De construction chinoise, elles sont très résistantes bien que leur utilisation soit essentiellement en tout terrain avec un, voir deux voir trois passagers et une quantité de bagages impressionnantes. On les voit de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l'on s'approche des villes. Dans des endroits isolés, elles permettent également le contact d'une ger à l'autre.



La journée avant Tsetserleg sera riche en évènements.


Tout d'abord, nous aurons notre premier embourbement.



Petite expérience intéressante nous montrant que les mongols ne sont pas très empressés pour aider les autres véhicules, du moins à cet endroit. Alors que nous en étions a la fin du travail et que je poussais le fourgon qui patinait sur les tôles, une voiture s'est quand même arrêtée et 3 robustes gaillards ont définitivement sortis le véhicule.

 

 

 

 

Les pannes d'essence ou les pneus crevés ne sont pas rares chez les mongols.....

 

Sur la route, un motard en panne nous demande une pompe pour gonfler son pneu. En fait, il a crevé mais n'a pas encore démonté le pneu. Par contre, il avait démonté une bonne partie de sa moto (c'était la roue avant qui était à plat...) Bonne âme, Klaus se propose de l'aider et....fera tout le boulot. Le motard est très heureux de poser pour la photo ; pour lui rien ne presse, il a  le temps, et c'est la fête! c'est bien la première fois qu'un étranger s'arrête!

 

 

 


 

 




  Tsetserleg

 

 

 

 

 

Alors que nous gravissons les marches d'un temple boudhiste, nous sommes rattrapés par un mongol, professeur en vacances au lycée de la ville.


Il nous fait crapahuter dans les rochers pour nous présenter ces boudhas peints à une date indéfinie, mais il y a longtemps, ça c'est sûr!

 


Il ne parle pas l'anglais,  peu russe , mais il n'empêche que nous passerons plusieurs heures avec lui sans avoir le temps de nous ennuyer!

 


Nous allons voir ensuite un ancien monastère boudhiste, datant du XVI ème siècle. La visite se fait avec notre guide improvisé qui la rendra très vivante. On ouvre pour nous les portes du monastère qui étaient encore curieusement closes, bien que nous ayons vus déjà quelques touristes dans la ville.

 


Ce monastère a eu la chance d'être converti en musée par les bolcheviques et ainsi d'échapper à la destruction.

 

 


Une ger montée dans un des salles du temple présente tout l'ameublement et les ustensiles traditionnels.

 

 

 

Masques boudhistes anciens (à l'attention de Claire)

 

 

Notre guide.....


 

 

 

Mosaïque sur le mur de l'école construite en 1971 : " Offert par le peuple soviètique au peuple mongol"


Karakorum.

 


La ville a été la capitale de Gengis Khan au XIII ème siècle, puis fut totalement détruite. Au XVIème siècle, sur les ruines du palais du Grand Khan, a été construit un immense temple boudhiste, constitué en fait d'une multitude de temples rajoutés au fil des générations. La plupart de ces temples sont d'architecture chinoise, ayant été construits lors de la période mandchoue. L'ensemble atteignait 68 temples. Le bolchevisme a fait raser la quasi totalité des temples en1936 ; quelques uns ont néanmoins été épargnés.

 

 

 


 

 

C'est un bonheur de se promener dans l'enceinte du temple, de découvrir, sitôt la porte ouverte par le guide, les statues de boudhas, trois par temple. Un grand gong annonce notre arrivée!

Ces temples sont à l'heure actuelle convertis en musée sauf : 

 




 le temple tibétain est redevenu un monastère en 1990 et compte de nouveau quelques moines.

 

 

 

 

 

De Karakorum, nous prenons la route vers Mandalgov, dans le désert de Gobi.

 

  Erdenedalay. Nous nous arrêterons dans cette petite ville perdue dans le désert et bien oubliée des touristes, le temps de visiter le monastère où sont regroupés quelques lamas depuis 1990

 

 

 

 

 


 


Les pistes sont de moins en moins fréquentées, moins faciles à trouver aussi et nous avons à plusieurs reprises la nécessité de revenir sur nos pas. Nous ne rencontrons plus aucun véhicule, sauf dans les villes.

 


Dormir dans le désert ou dans la steppe, en l'absence de tout bruit, de toute lumière, seuls ou avec quelques oiseaux ou troupeaux qui paissent à proximité, cela est un bonheur qui ne peut se décrire, un privilège inconnu de nos pays où la pollution du bruit s'accompagne de la pollution de la lumière artificielle. La nature à l'état pur...

 

 

Plus nous avançons, plus le paysage devient désertique. Quelques dunes font leur apparition, les troupeaux se raréfient puis disparaissent; de même pour les gers. De nouveau, nous nous trouvons dans ce paysage minéral où il n'y a plus guère de vie, sauf quelques lézards qui traversent çà et là.

 


Les couleurs roses ou violettes, le plat à l'infini ou quelques petites collines, tout est là pour nous dire que nous sommes petits, petits,....

 

 

.

 

Mandalgov. Ville endormie dans le désert. On a l'impression qu'ici, tout se joue au ralenti.


 

Monument soviétique à la gloire du travailleur soviétique et mongol.

 

 

 


Toutes les routes de la ville sont goudronnées, ce qui ne nous a pas empêchés d'aller nous ensabler en plein centre!!!

 

 

 

 

 

Cité minière dans le désert de Gobi

 

 


 

C'est bon! C'est notre direction!

 

Nous partons, par une toute petite piste que nous aurons bien du mal à trouver, vers les rochers de Baga Gazrin Chuluu.

 


Cet enchevêtrement de gros blocs granitiques, aux couleurs changeantes, sera pour nous l'occasion d'une halte de deux jours et de superbes balades à pied;

 

 

 

 

 

 


 Escaladant les rochers, passant d'une vallée à l'autre, d'un sommet à l'autre, nous découvrons des nids d'aigles que nous observons de nos postes en hauteur, jumelles en main. Quelques chamois font leur apparition sur un sommet et se découpent en ombres chinoises sur le ciel bleu, histoire de nous faire un petit coucou. Et nous verrons des argalis, genre de bouquetins du Gobi, espèce rare même dans le désert de Gobi. Ils reviendront deux soirs de suite et resteront à paître sur le versant face au nôtre jusqu'au coucher du soleil.

 

 

 


Le garde du parc vient nous rendre visite ; dévore des yeux les documents que nous avons apportés de France. Son bonheur fait plaisir à voir lorsque nous lui offrons un superbe livre de photos de nos montagnes. Merci Françoise!

 


Le soir, avant le coucher du soleil, des aigles viennent tournoyer à basse altitude au-dessus de notre véhicule. D'abord 4, puis 5 autres, ils se rendent ensuite tous dans la même direction, sans doute pour une rencontre au sommet...

 


Nous voyons des touristes arriver en jeep, rester au maximum ½ heure , et repartir à toute vitesse vers un autre site. Nous apprécions notre bonheur de pouvoir déguster cet endroit et de nous retrouver le soir seuls dans le silence, et non pas dans le bruit d'un camp de gers très peuplé.

 

 

Nous quitterons cet endroit le coeur heureux de toutes ces rencontres d'aigles et d'annimaux et prenons la route d'Ulan-Baatoor, sur laquelle d'autres surprises nous attendent...



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